Et si l'ont été l'architecte de son histoire

On aime souvent réduire une personne à un diplôme, à une école, à un titre. Pourtant, la vie ne suit pas toujours un chemin balisé. Elle bifurque, elle surprend, elle met à l’épreuve.

Je crois profondément que nous ne sommes pas définis par notre CV, mais par notre capacité à observer, comprendre, évoluer et agir. Être autodidacte, ce n’est pas manquer de cadre : c’est être l’architecte de son propre parcours.

Chaque expérience, chaque difficulté, chaque rencontre peut devenir un terrain d’apprentissage, à condition d’y prêter attention.

Apprendre à écouter, à regarder autrement, à se remettre en question, à bâtir sur ses erreurs et ses réussites — voilà ce qui m’anime au quotidien.

Mon histoire est celle d’un homme qui a fait de chaque étape une occasion de grandir, sans jamais attendre qu’on lui donne la permission d’apprendre ou de réussir.

Histoire d’un autodidacte

L’Initiation

Je suis né sans père, et très tôt, la vie m’a imposé le mouvement. À trois ans, j’étais en Tunisie. Puis vinrent la Suisse, l’Italie, et enfin, le retour en France à huit ans. Mais le retour n’a pas signifié la stabilité. Bien au contraire : chaque quatre mois, un déménagement. Une nouvelle école. Une nouvelle vie. Une famille sans ressources, sans repères fixes.
Dans ce chaos silencieux, je n’ai pas suivi une scolarité classique. À 16 ans, j’ai dû vivre seul. On ne choisit pas toujours les cartes qu’on reçoit, mais on peut choisir comment on les joue.
Ma première force, je l’ai puisée dans le sport, et surtout dans le tennis, qui m’a appris l’effort, la concentration, la maîtrise de soi. Face au harcèlement dû à mon surpoids, j’ai choisi de transformer la douleur en énergie. J’ai sculpté un esprit de dépassement et de résilience, seul contre tous, avec comme moteur un besoin viscéral d’élévation.
Je n’ai pas eu de tuteurs, mais j’ai eu des mentors imaginaires. Les Chevaliers du Zodiaque, Il était une fois la Vie, Les Mystérieuses Cités d’Or… À travers ces dessins animés, j’ai découvert l’Histoire, la science, la justice, le courage. Ils ont nourri ma soif d’apprendre, dans un monde où l’école ne pouvait pas le faire.
Dès l’adolescence, j’ai travaillé. Des métiers physiques, durs, mais formateurs. J’y ai appris que l’on ne reçoit rien sans effort, mais que tout peut se construire, à force de volonté, de rigueur et de vision.
Ce premier chapitre de ma vie, c’est celui de l’éveil par l’adversité, du besoin d’un but, d’un sens, d’un idéal. Une initiation sans guide, où chaque épreuve est devenue une pierre posée sur le chemin de ma propre élévation.

Phase 1

Apprendre à tenir debout, seul, face à l’adversité.

« J’ai appris que le courage n’est pas l’absence de peur, mais la capacité à la vaincre. »
— Nelson Mandela

Le compagnonnage

Après l’initiation par le réel, est venue l’étape des rencontres fondatrices — ces moments où des visages, des gestes, des paroles ouvrent des perspectives insoupçonnées.
Il y a eu Ludovic, mon premier responsable dans une enseigne de sport. Il m’a appris bien plus qu’un métier : il m’a montré que chaque idée peut devenir une opportunité, si on ose l’action. Un dimanche, on a démonté la vitrine du magasin pour y installer un chalet — une opération audacieuse qui a boosté l’univers ski et généré une croissance concrète. Ce jour-là, j’ai compris la puissance de l’initiative et de la preuve par l’impact.
Puis il y a eu ce commercial du secteur de la propreté : une rencontre imprévue, mais déterminante. En quelques semaines, il est devenu un mentor. À son contact, j’ai découvert les coulisses de la gestion d’activité, du pilotage de contrats, du management d’équipe terrain. Il m’a transmis une compréhension fine des métiers du FM et de la propreté — non pas comme des tâches, mais comme des moteurs de performance et d’organisation.
Il y eut aussi ce formateur du groupe Galeries Lafayette, qui a su déceler chez moi une capacité naturelle à manager, à faire grandir les équipes, à mobiliser les énergies. C’est lui qui m’a fait accepter — parfois malgré moi — que je pouvais transmettre, structurer, inspirer.
Et puis il y a les contre-exemples. Ce chef d’entreprise pour lequel j’ai travaillé, mais contre lequel je me suis opposé avec force. Son autoritarisme, ses erreurs de gestion, son absence de vision m’ont révélé tout ce que je ne voulais pas être. C’est dans cette confrontation que j’ai forgé ma force de persuasion, ma posture de leader constructif, capable de dire non, de proposer, de fédérer.
Cette phase de compagnonnage, c’est celle de la transmission vivante. Apprendre des autres, parfois malgré eux. Observer, expérimenter, absorber — et se forger une méthode, un regard, une conviction.

Histoire d’un autodidacte

Quand les rencontres deviennent des révélateurs, et les actes des apprentissages.

« You can’t connect the dots looking forward; you can only connect them looking backwards. »
— Steve Jobs

Phase 2

La Maitrise

Avec le temps, j’ai compris que les failles de l’enfance étaient des forces en devenir.
Que l’instabilité m’avait appris l’adaptation.
Que la solitude avait aiguisé mon regard.
Que l’inconfort avait formé ma résilience.

Aujourd’hui, je mets cette expérience au service des autres. Je dirige, j’accompagne, je structure, je transforme.
J’ai piloté des centres de profit, dirigé des équipes pluridisciplinaires, lancé des projets innovants, optimisé des structures, digitalisé des outils, relevé des défis humains et économiques.
Mais surtout : j’ai appris à voir les autres comme je n’ai pas toujours été vu.

Être autodidacte, c’est avoir construit sa propre école.
Pas dans les murs d’un établissement, mais dans les silences, les chutes, les sursauts, les recommencements.
C’est comprendre que le vrai but, ce n’est pas l’arrivée. C’est la façon dont on avance.

Phase 3

Donner du sens et transmettre

« L’intelligence, c’est la capacité de s’adapter au changement. »

— Stephen Hawking

Histoire d’un autodidacte

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